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Avr
08

LE POTAGER DU PARESSEUX

Le Potager du Paresseux » ou comment produire des légumes « plus que bio » en abondance, sans engrais, sans composter, sans pesticides et sans aucun travail du sol… tout en favorisant la biodiversité ! Didier Helmstter consacrera spécialement toute une journée aux enseignants de SVT de l’APBG pour aborder toutes les questions scientifiques, pratiques et théoriques autour et même au delà de la permaculture.  En convoquant toutes les connaissances actuelles en salle et sur le terrain de son potager expérimental, une belle occasion d’échanger et d’aborder ces sujets en relation avec les enseignements de sciences et les enjeux de développement durable de façon croisée.

Déroulement de la journée:

9h-12h : Collège de Rosheim – approche théorique avec Didier Helmstetter et rencontre avec les collègues de SVT du collège.

Pause méridienne : pique-nique au potager (ou repli au restaurant en cas de mauvais temps)

13h-16h : Potager du paresseux – Rosheim – approche pratique sur le site

Quelques explications:

Le Potager du Paresseux » ou comment produire des légumes « plus que bio » en abondance, sans engrais, sans composter, sans pesticides et sans aucun travail du sol… tout en favorisant la biodiversité !

Ainsi énoncé, cela a l’air d’une blague. Un « miracle ». Impossible sur terre… C’est pourtant une affaire très sérieuse, basée sur des connaissances scientifiques !

Didier Helmstetter est ingénieur agronome. Suite à un infarctus, diminué physiquement, il s’est mis en tête de développer, depuis 6 ans, dans son potager, à Rosheim (en Alsace), un modèle de jardinage réduisant au maximum les efforts physiques tout en optimisant les résultats obtenus : quantité de légumes, qualité et respect de l’environnement (biodiversité).

La façon de jardiner qu’il propose repose sur une couverture permanente du sol avec du FOIN ou, pour certaines plantes, avec du BRF. Cela contrôle l’essentiel des adventices et protège le sol contre les agressions par les pluies et par le vent et le soleil.

Cela vise surtout à optimiser le travail fait par les organismes vivants du sol, qui, mieux nourris – en énergie ! – et moins perturbés, travaillent davantage pour le jardinier. Et notamment les bactéries, les champignons et les vers anéciques. Leur activité incessante « aggrade » le sol : celui-ci devient meuble et plus fertile « tout seul » (entendons par là : sans que l’homme ne s’en mêle).

Tout est fait pour ne pas nuire à leur activité. Or le travail du sol les perturbe considérablement, détruit leurs réalisations, galeries et autres réseaux, les met sens dessus-dessous… Il est donc supprimé. Tout le monde y gagne ! L’accent est mis sur la nécessité de bien les nourrir : comme tous les êtres vivants dits « hétérotrophes » – qui ont besoin de biomasse pour y puiser leur énergie -, l’activité des organismes du sol est optimisée par l’apport de matière organique non déjà décomposée et suffisamment équilibrée – le foin – sur toute la surface du potager. Le compostage en tas est vu comme une « perte d’énergie », énergie qui se dissipe dans l’air sous forme de chaleur et qui manquera ensuite aux organismes du potager. Donc au mieux, c’est du travail inutile, au pire une perte ! Et comme souvent quand l’homme s’en mêle, c’est le pire qui l’emporte. Dans le Potager du Paresseux, on ne travaille pas le sol (« pas même la Grelinette », selon l’expression favorite de l’auteur). On ne traite pas (pas de « bouillies » ou de purins…). On n’apporte aucun engrais, pas même « bio ». Bien entendu, on ne composte pas.

Cependant, la paresse n’est pas absolue : on doit semer ou planter et… récolter ! « Je n’ai pas encore trouvé de légumes suicidaires ! » s’excuse l’auteur.

Cette façon de faire convient aux gens diminués physiquement, pour une raison ou une autre. Mais elle est aussi très utile aux gens qui ont peu de temps « à perdre » pour jardiner. Ou à ceux qui, philosophes dans la vie, préfèrent tout simplement ne pas s’embêter… Enfin, à tous ceux qui ont le souci de leur environnement et de la multitude d’organismes qui y vivent. Et, finalement, même à ceux qui sont simplement curieux.

Biographie

Didier Helmstetter est fils d’un petit paysan / producteur de plants de légumes et de fleurs en Alsace Bossue. Il est ingénieur agronome, diplômé d’une des grandes écoles françaises. Il a travaillé à « l’amélioration des systèmes de production paysans » dans divers pays africains : Tchad, Niger, Namibie. En France, il a collaboré avec différents organismes agricoles, en tant que chargé du développement agricole, puis il s’est engagé dans la formation agricole. Suite à un infarctus, et à quelques rencontres fortuites (ou pas ?) avec des pionniers de certaines formes d’agricultures « différentes » (sans travail du sol ou biologique ou permaculture ou biodynamie), diminué physiquement, il s’est mis en tête de développer, depuis 6 ans, dans son potager, un modèle de jardinage réduisant au maximum les efforts physiques tout en optimisant les résultats obtenus : quantité et qualité. Il s’est, pour développer son « Potager du Paresseux », basés sur les connaissances agronomiques les plus récentes…

lien vers une des dernières conférences

avec un large développement sur « équilibres naturels » et « contrôle du parasitisme dans un potager  » https://youtu.be/DDIYKozt1q